Cet important mandat pour la conservation de la biodiversité en milieu continental implique l’évaluation du potentiel de plus de 400 propositions d’aires protégées reçues en 2024. Des tables de concertation régionales seront constituées et leurs travaux aboutiront à des recommandations qui éclaireront les décisions du gouvernement quant aux territoires à considérer pour la création de nouvelles aires protégées. Dans ce contexte, le CRE Capitale-Nationale, en partenariat avec l’équipe du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) coordonne la concertation sur son territoire, mobilisant les acteurs concernés et les experts à impliquer.

Le RNCREQ a obtenu un mandat de concertation pour aider le Québec à atteindre la cible qu’il s’est fixée dans son Plan Nature 2030 de conserver 30 % des milieux continentaux et 30% des milieux marins d’ici 2030. Le RNCREQ coordonne donc la concertation en ce qui a trait aux propositions situées en territoire public continental. Stratégies Saint-Laurent, pour sa part, réalisera les travaux de concertation en milieu marin.

Qu’est-ce qu’une aire protégée?

Selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), il s’agit d’un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés.


L’objectif du mandat

Le présent exercice de concertation vise l’élaboration, à l’échelle des régions administratives, de recommandations basées sur les consensus issus des travaux des tables de concertation quant à un ensemble de territoires à désigner comme aires protégées.

Cet exercice a pour objectif de favoriser la création d’aires protégées en collaboration avec les acteurs régionaux, locaux et autochtones. Il prend en compte les besoins exprimés par les collectivités tout en facilitant l’atteinte des cibles de conservation 2030 du gouvernement du Québec, soit un réseau d’aires protégées davantage connecté et représentatif.


Plus d’informations

  • Les concertations se déroulent dans presque toutes les régions administratives, à l’exception du Nord-du-Québec et de Montréal.

    Les concertations réunissent des acteurs régionaux, locaux et autochtones liés à l’aménagement, à l’usage ou à la gestion du territoire. Le processus est conçu afin d’assurer une représentation équilibrée des divers intérêts. La concertation s’effectue au niveau local et ensuite à un niveau régional. Le processus réunit d’abord des acteurs locaux et les Premières Nations directement concernés par les projets – via une table de concertation locale (TLC) pour effectuer une analyse fine qui tiendra compte des limites et des régimes d’activités associés aux différents projets. Puis, une table de concertation régionale (TRC) réunit les acteurs ayant une vision d’ensemble de la région ainsi que les Premières Nations concernées qui pourront s’appuyer sur les travaux réalisés à l’échelle locale pour formuler des recommandations régionales qui seront transmises au gouvernement du Québec. 

    Le mode de fonctionnement des concertations pourra varier légèrement d’une région à l’autre afin de tenir compte des spécificités territoriales et des dynamiques locales.

  • La participation aux concertations se fait sur invitation seulement. Les CRE, en collaboration avec le Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, sont chargés d’identifier les parties prenantes qui siègent aux tables de concertation. Cette identification reposera sur une analyse des groupes d’intérêts et des secteurs d’activités concernés pour chaque table de concertation. Une attention particulière sera portée pour assurer une représentativité adéquate des secteurs d’activité.

  • Une recommandation régionale est le livrable final attendu à l’issue des concertations et qui sera transmis au gouvernement. Chaque table régionale devra en produire une. Elle présentera une analyse des territoires ayant fait l’objet de la concertation régionale. Elle fera état des territoires faisant consensus, des territoires ralliant une majorité des parties prenantes et des territoires non-consensuels.

    La notion de consensus est définie ainsi : le consensus est un accord informel exprimé par une forte majorité des personnes participantes, sans opposition ferme, et obtenu sans recours à un vote formel.


Le mandat se déroulera sur un an et demi, du printemps 2025 à l’automne 2026.


    • Élaboration d’une stratégie régionalisée de concertation par chaque conseil régional en environnement (CRE) concerné.

    • Rencontre avec les parties prenantes clés.

    • Rencontre de lancement régional.

    • Formation des tables de concertations locales et régionales.

    • Webinaire national sur les différents statuts d'aires protégées principalement ciblés par l'appel à projets.

    • Présentation des propositions d'aires protégées et des analyses interministérielles préliminaires.

    • Évaluation individuelle préliminaire des propositions par les membres des tables de concertation.

    • Série de rencontres de concertation en vue de rédiger des recommandations régionales quant aux territoires à recommander au gouvernement pour la création de nouvelles aires protégées. 

    • Remise du rapport de toutes les recommandations régionales au gouvernement du Québec par le RNCREQ.


Pour plus d’informations sur le projet dans la Capitale-Nationale

Contactez notre coordonnatrice de projet :

MÉLANIE PELLETIER
Coordonnatrice en biodiversité et milieux naturels
melanie.pelletier@cre-capitale.org

(418) 524-7113 # 3126


Le rôle des CRE et du RNCREQ dans la concertation

Le RNCREQ est le mandataire officiel auprès du gouvernement pour la concertation en territoire public continental. Il a pour rôle de coordonner le mandat à l’échelle nationale et de soutenir les CRE dans leur démarche régionale. Concrètement, les CRE vont organiser des activités de concertation qui faciliteront l’évaluation du potentiel de quelque 400 propositions d’aires protégées en territoire public continental méridional. Guidé par l’intérêt collectif, l’ensemble des CRE s’engage à présenter un processus impartial et rigoureux, mené dans un esprit d’écoute et de respect de toutes les préoccupations exprimées.


Ce projet est financé par le gouvernement du Québec dans le cadre de l’appel à projets d’aires protégées en territoire public méridional